

Longtemps victime d’une mauvaise image associée aux marécages, elles sont pourtant des lieux propres ne dégageant pas d’odeur quand elles sont en bonne santé. Ce sont des écosystèmes qui abritent toute une population de poissons, mollusques et plantes.
Grâce à leurs racines, elles participent à la stabilisation et à la protection des littoraux. En absorbant l’énergie des vagues, elles protègent les rivages et les zones côtières naturelles et habitées (la meilleure arme contre les tsunamis !). Elles sont également des nurseries, aires de croissance et d’alimentation pour de nombreuses espèces marines, un habitat pour les crabes et les mollusques mais aussi un refuge pour les oiseaux. De plus, elles contribuent à la filtration et à la rétention des polluants dans l’eau et jouent ainsi un rôle de maintien de la qualité des eaux marines, évitant notamment une trop grande turbidité de l’eau, néfaste aux coraux. La mangrove est un puits de carbone et permet ainsi de lutter contre le réchauffement climatique.
Si la mangrove de Martinique est aujourd’hui partiellement protégée, l’homme a, au fil de ces dernières années, énormément fait diminuer la superficie de forêt littorale, pour des raisons principalement économiques : construction d’infrastructures (port de Fort-de-France, aéroport du Lamentin, marinas, routes…), les zones commerciales, les exploitations agricoles et les complexes touristiques « les pieds dans l’eau »
La mangrove rose du Diamant en Martinique attire une foule de curieux depuis quelques années. C’est une bactérie, la Microalga Dunaliella Salina, qui transforme la couleur des étangs de mangroves en rose vif. Bien que l’algue ne soit pas dangereuse, elle est le témoin du réchauffement climatique car elle se développe en période de grande sécheresse. Dans un espace humide, c’est une anomalie.
De nombreuses activités de loisirs se sont développées autour de la mangrove, un hotspot de biodiversité, en Martinique : les balades nautiques en kayak, en bateau, en paddle et la randonnée…