Mémorial de la catastrophe de 1902 Musée Franck A.Perret Saint-Pierre Martinique
©Mémorial de la catastrophe de 1902 Musée Franck A.Perret Saint-Pierre Martinique|MDES
Mémorial de la catastrophe de 1902Musée Franck A. PerretSaint-Pierre après l'éruption de la Montagne Pelée

Visite au Mémorial de la catastrophe de 1902 – Musée Franck A. Perret

Quand je vais à Saint-Pierre, j’aime parcourir les rues de la ville à la découverte des nombreux vestiges de l’ancien « Petit Paris des Antilles » : la cathédrale, les ruines du théâtre, celles de la prison… Aujourd’hui je termine ma visite par le musée Franck Perret, qui offre une plongée émouvante dans les événements qui ont conduit à l’éruption dévastatrice de la Montagne Pelée le 8 mai 1902 et à la destruction complète de la ville de Saint-Pierre.

C’est un musée à taille humaine, très riche en objets, documents et témoignages…

Un site exceptionnel

Au pied de la Montagne Pelée

Le musée est situé sur le site exceptionnel de l’ancienne batterie d’Esnotz, qui domine la ville et s’ouvre sur le large panorama de la baie de Saint-Pierre dominée par la Montagne Pelée. Fondé en 1933 par le vulcanologue Frank A. Perret – témoin de la deuxième séquence d’éruptions en 1929 – il s’agit du plus ancien musée de la Martinique. Ce Musée de France est consacré à l’éruption de la Montagne Pelée, privilégiant une approche culturelle de la catastrophe, mettant en avant l’expérience vécue par les Martiniquais et son retentissement mondial. Le nouveau Mémorial de la Catastrophe de 1902 – Musée Frank A.Perret a ouvert ses portes le 8 mai 2019 à Saint-Pierre après une rénovation complète.

Dès mon arrivée au musée, je suis frappée par son architecture impressionnante. Le bâtiment lui-même est un mélange d’éléments modernes et de vestiges de l’ancienne ville détruite, créant ainsi une atmosphère à la fois poignante et révélatrice. Le bâtiment sobre et élégant, aux lignes contemporaines épurées, a été conçu par l’architecte Olivier Compère. La façade noire de bois brûlé aux éclats argentés se détache sur le bleu de la mer Caraïbe. Cette technique japonaise du bois brûlé, le Shu sugi ban, fait écho à l’histoire tragique de Saint-Pierre. Le Mémorial de la catastrophe de 1902 – Musée Frank A. Perret est un musée de la Ville de Saint-Pierre géré par la Fondation Clément. Je ressens une certaine solennité en franchissant les portes et en pénétrant dans cet endroit chargé d’histoire.

A l’accueil, on vous remet des audio-guides pour une visite en autonomie qui vous plonge en immersion dans l’histoire et la vie des Pierrotins. On y découvre aussi les informations sur chaque objet exposé (il y en a plus de 400 !). Tous les audio-guides, descriptifs et infos sont également disponibles sur l’application Smartify.

Comptez 1 petite heure pour cette visite.

Trois parcours sont proposés : parcours «  famille », parcours « récit », parcours « en savoir plus ».

Les expositions permanentes

Les expositions permanentes du musée Franck Perret sont extrêmement bien conçues et documentées. Je commence par la salle qui explore la période précédant l’éruption, quand Saint-Pierre était une ville prospère et animée, surnommée « le Petit Paris des Antilles ». Des photographies d’époque et des objets du quotidien sont exposés, permettant de se faire une idée vivante de la vie dans cette cité florissante.

En avançant, je suis impressionnée par la salle dédiée à l’éruption elle-même. Les images et les récits qui y sont présentés sont saisissants. On y découvre des photographies capturées peu de temps avant la catastrophe, montrant la Montagne Pelée fumante et les signes précurseurs de l’éruption imminente. Des témoignages émouvants de survivants et de témoins oculaires sont rassemblés, donnant vie à l’horreur et à la panique ressenties à l’époque…

On peut y voir des objets déformés, fondus ou agglomérés sous l’effet de la chaleur intense, comme la cloche en bronze de l’église Saint-Etienne-du-Centre, la grille du cachot de Cyparis ou encore des objets issus des fouilles archéologiques menées à Saint-Pierre ces dernières années.

Pour moi, le point culminant de la visite est l’espace commémoratif dédié aux victimes de la catastrophe. Des noms de personnes décédées sont affichés, créant ainsi une connexion personnelle avec ceux qui ont perdu la vie ce jour-là. On se rend  compte de l’ampleur de la tragédie et de la souffrance que les habitants de Saint-Pierre ont endurées.

En explorant les différentes expositions, j’en apprends davantage sur les répercussions de l’éruption de 1902. La ville de Saint-Pierre a été totalement dévastée ; il a fallu des années pour se reconstruire et retrouver une certaine normalité. Le musée aborde également les conséquences scientifiques de cette catastrophe, notamment les avancées dans le domaine de la volcanologie grâce aux recherches de Franck Perret lui-même.

   En savoir plus

  •  Au-delà des expositions permanentes, le musée propose également des conférences et des projections de films qui approfondissent les différents aspects de la catastrophe, au cours desquelles des experts partagent leurs connaissances et répondent aux questions des visiteurs. C’est une occasion unique d’en apprendre davantage sur les dernières découvertes scientifiques et de discuter des leçons tirées de cette tragédie.

 

  • Dans le cadre des 120 ans de l’éruption de la montagne Pelée, le Musée Frank A. Perret – Mémorial de la catastrophe de 1902 présente une exposition sonore en deux parties.

 

Conseil

Ne quittez pas Saint-Pierre sans avoir visité ce musée ! C’est un lieu très bien conçu qui inspire la réflexion et qui rappelle l’importance de la vigilance face aux phénomènes naturels puissants.

! Actu grandes vacances 2023 !

À l’occasion de la commémoration du 8 mai, le musée expose jusqu’au 31 août un pistolet ayant appartenu au Capitaine de gendarmerie disparu dans la catastrophe, prêté par le Musée de la Gendarmerie Nationale.

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