Lors de son quatrième voyage aux Antilles, Christophe Colomb y introduisit la canne à sucre, graminée originaire d’Inde et de Nouvelle-Guinée. A partir de 1640, la culture de la canne à sucre se développe et remplace progressivement celles du tabac et de l’indigo. Le sucre produit alors est synonyme de grande richesse pour les pays européens où il est surtout utilisé pour ses propriétés de conservation des fruits. À cette époque, les corsaires et autres flibustiers qui parcourent les mers de la région découvrent incidemment que l’on peut obtenir une sorte d’alcool à partir de la mélasse (résidus du sucre). D’abord nommé « guildive » de l’anglais kill devil (tue-le-diable), « taffia » puis « rum » de l’anglais rumbullion (faire du tapage).
